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Biodiversité marine : au risque d’un COPIL

Deux sites Natura 2000 en mer au large du Dunkerquois, un Comité de pilotage (COPIL) commun aux deux sites qu’a instauré un arrêté préfectoral en date du 20 mai 2010… et pas plus d’assurances…

Nous l’annoncions (GdS n°31) : une zone de protection spéciale (ZPS) et un site d’intérêt communautaire (SIC) sont en voie de reconnaissance sous le même intitulé : Bancs de Flandres. Le COPIL commun a pour rôle de participer à l’élaboration, à la mise en oeuvre, au suivi et à l’évaluation du document d’objectif (DOCOB). Ce document vise à établir l’état initial (actuel) de conservation concernant des espèces protégées et des habitats, les objectifs de développement durable, des propositions de mesures en ce sens et les modalités de leur suivi et évaluation. Ce COPIL sera présidé par le Préfet du Nord et le Préfet maritime. Les maîtres d’ouvrage seront le GPMD et la Comité régional des pêches maritimes. Pourquoi parler de risque ? En premier lieu parce que ce COPIL regroupera 70 personnes. On peut s’en féliciter. Notamment parce qu’y siégeront 11 représentants de collectivités territoriales (Région, Département, SMCO, CUD, communes) et 34 représentants d’organisations socioprofessionnelles, usagers et associations (depuis les armateurs jusqu’à l’ADELFA et l’ADELE - aux derniers rangs - en passant par la Fédération de ski nautique, le Comité départemental du tourisme du Nord ou encore la Fédération française d’équitation, par exemple). On peut aussi sérieusement se demander comment ce COPIL va fonctionner, avec efficacité et sans effet d’affichage de concertation. Ensuite parce que des notions floues à propos des zones Natura 2000 en mer continuent d’être colportées. Rappelons que ces zones ne sont pas des réserves, des sanctuaires, des zones d’exclusion d’activités humaines, un zonage qui suivrait des frontières nationales etc. Il n’y a pas partage de l’espace maritime mais effort de cogestion pour des zones identifiées comme permettant la conservation d’espèces et d’habitats protégés. Une gestion dite intégrée : de concertation, envisageant les court et long termes et associant les dimensions économiques, sociales et environnementales. Malgré le nombre impressionnant de personnes convoquées, l’ADELFA se demande si ce COPIL traduit bien cette vision. Et formule d’emblée une proposition : que des représentants d’organisations belges et anglaises (au moins) soient invités, comme le permet l’arrêté préfectoral. À l’heure de “l’Eurorégion” et des échanges transfrontaliers, cela s’impose… De la même façon, des ʺpilotesʺ des zones maritimes Natura 2000 voisines pourraient être aussi sollicités. Mais surtout, on peut parler de risque pour la biodiversité marine parce qu’aucune échéance n’est posée. Quand se mettra en place le COPIL ? Quand sera établi le diagnostic initial de conservation des espèces protégées ? Quand sera établi puis validé le DOCOB ? Quand sera pris en compte le versant maritime dans le Plan d’aménagement et de développement durable qu’élabore le GPMD ? Quand le Port établira-t-il un Schéma directeur pour le patrimoine naturel côté Mer ? Dans combien d’années ? Avec quels risques de perte pour la biodiversité marine entre-temps ?

Le Banc des phoques colonisé par une école de Kite-surf Pas d’interdiction donc tous les droits, selon une école privée de kite-surf. Les Affaires maritimes et la Gendarmerie maritime avaient peu d’arguments pour rétorquer, si ce n’est le bon sens. Les ʺphoquesʺ sont des veaux marins, espèce protégée dont la période des naissances est en été… Le Phare 21 juillet 2010

 
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