jeudi, 28 mars 2024|

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Porcheries et poulaillers intensifs : les projets fleurissent, l’environnement flétrit

Aujourd’hui Heuringhem, Wormhout, Hondschoote, Arnèke, Hazebrouck, Flêtre… Et demain ?

À l’heure ou la Fédération Départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) fait les yeux doux aux organes décideurs, les citoyens et associations de défense de l’environnement de Flandre ne peuvent pas rester les bras croisés. La poussée et l’acceptation des projets de création et d’extension de porcheries et poulaillers intensifs ne peuvent qu’accentuer les problèmes environnementaux. À commencer par la santé des populations, leur cadre de vie et la qualité de l’eau.

Avec des seuils élevés de contaminants, nos milieux hydrauliques superficiels sont déjà classés en qualité médiocre voire très mauvaise. La bonne qualité des eaux demandée par l’Union Européenne semble, pour le territoire, illusoire.

La cause numéro un ? Les épandages de lisiers et de fientes. Véritables polluants liquides, les matières organiques rejoignent rapidement les cours d’eau sans être assimilées par les cultures. D’autant plus que les moyens mis en place ou les périodes de transmission au sol conduisent ces matières directement dans l’environnement.

Les conséquences sont désastreuses pour la biodiversité : eutrophisation de l’eau conduisant à une banalisation de la flore dominée par quelques espèces agressives, diminution des populations d’insectes aquatiques et terrestres vivant sur les fleurs, diminution des chaînes alimentaires qui en dépendent… Cercle vicieux : La remise à un bon état écologique peut prendre des années. La pollution de nos eaux et ses répercussions sur les écosystèmes ne doivent pas nous faire oublier de préciser les problèmes collatéraux : pollutions des eaux marines, et difficulté et coûts croissants pour les Belges d’épurer leurs eaux pour leur consommation domestique. Une première solution : Demander aux institutions, SATEGE notamment, de communiquer les données relatives aux plans d’épandages. Cette non-communication aux associations et citoyens peut nous amener à nous poser des questions sur l’efficacité, voire la réalisation de ce suivi.

Si la qualité de l’eau reste à nos yeux l’un des critères majeurs pour la non-acceptation de ces projets intensifs, d’autres incidences attirent notre attention : pollution de l’air à la sortie des aérations des bâtiments ; au niveau touristique : la dégradation du paysage et par endroits la diminution des emplois du fait de la concentration de ces activités ; mal-être des animaux ; odeurs néfastes des bâtiments et lors des épandages…

L’enfermement du monde agricole dans un système productiviste de surexploitation est une voie sans issue. Des solutions durables existent (notamment élevage sur paille produisant du fumier moins nocif que le lisier), aux citoyens maintenant de faire-valoir ce qu’ils veulent dans leurs assiettes ! Et à nos élus et représentants de l’État de faire les bons choix ! Communiqué de presse : Adelfa - DECAVI - Houtland Nature

 
A propos de adelfa.org
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