Des compteurs “nouvelle génération”, dits intelligents, pourraient bientôt être installés dans nos foyers. ErDF, gestionnaire du réseau de distribution d’électricité, souhaite remplacer nos anciens compteurs pour soi-disant nous faciliter le quotidien. Ces compteurs communiquants ont vocation à envoyer nombre d’informations sur nos consommations en temps réel via des émetteurs de téléphonie mobile. Cependant, ici et là, des voix se font entendre pour alerter contre les effets pervers de ces compteurs qui émettent, via nos installations de câblage électrique ou les relais de téléphonie, des ondes électromagnétiques qui se surajoutent à celles que l’on subit déjà. Il subsiste pourtant un très fort doute sur la prétendue innocuité de ces ondes électromagnétiques classées “cancérigènes possibles” par l’OMS. Les informations transiteront dans nos réseaux électriques domestiques alors qu’ils ne sont pas faits pour cela  ! Il semble risqué de faire passer des fréquences de 75 kilo-hertz dans des fils électriques qui ne supportent qu’une fréquence de 50 hertz. Ce type de compteurs a déjà causé des incendies au Canada qui a fait machine arrière depuis. C’est aussi un équipement intrusif dans notre vie privée. Même la CNIL s’en émeut car il va renseigner les fournisseurs d’électricité sur nos habitudes quotidiennes. Ces informations transmises numériquement pourraient être piratées (risque d’usurpation de compte client, risque de renseigner des personnes malveillantes sur notre présence ou non dans le logement pouvant favoriser des cambriolages…). Accepter Linky, c’est faire entrer chez soi une sorte de “Big Brother”  ! Des collectivités ont déjà voté des motions, comme Coudekerque-Branche qui s’appuie sur le principe de précaution dans sa délibération du 30 mars 2016 pour refuser l’installation de ces compteurs qui appartiennent souvent aux communes. À ce jour, 120 communes françaises ont voté des motions contre l’installation des compteurs Linky. Enfin, pourquoi mettre au rebut 35 millions de compteurs anciens qui fonctionnent très bien  ? Ce serait un non-sens environnemental. Les compteurs Linky n’ont quant à eux qu’une durée de vie de 20 ans. Socialement, ils détruiraient des emplois puisque les agents qui se déplacent pour relever les compteurs n’auront plus à le faire, la technologie prenant une fois de plus le travail de l’homme. Pour organiser la résistance aux compteurs Linky, des associations locales – souvent membres de l’ADELFA – ont constitué un collectif “Stop Linky Flandre”. N. F.